FREDERIC PEIRE@ART-THERAPIE

Cela ne m'empêche pas de reprendre avec elle cette antienne funèbre, et de nous en amuser en la transformant en une comptine joyeuse enfantine. Jeanne commence à peindre ou plutôt prend de la peinture entre ses doigts, et les porte à la bouche. Je dois rapidement intervenir, je la fais peindre et cela l’apaise petit à petit. Sa chanson s'évanouit, devient juste un murmure, toute concentrée à sa tâche. Elle m'appelle papa, cela me va bien, je n'ose pas lui dire ma fille et je l’encourage à la mesure de son impulsion. Je l'entraîne dans la danse de l'expression, elle oublie sa chanson et même trouve qu'ici on s'amuse bien.